La célèbre Cinecittà (cité du cinéma) voit le jour sous Mussolini. Elle est conçue à la manière de Hollywood pour fournir tout ce qui pouvait être nécessaire au tournage d’un film. Le régime fasciste imposant une censure sévère, les cinéastes comme Mario Camerini se tournent vers les comédies des "téléphones blancs" (Les grands magasins) montrant une Italie bourgeoise euphorique.
À la fin de l'après-guerre, le cinéma italien devient l'un des cinémas nationaux les plus influents et reconnus au niveau mondial, avec des mouvements très forts comme celui du néoréalisme. Ce mouvement artistique et culturel représente la situation réelle du pays, la trame des films tournant souvent autour des vicissitudes des familles pauvres. Les acteurs sont fréquemment non professionnels, et connaissent donc ce quotidien qu'ils jouent. Roberto Rossellini (Rome, ville ouverte), Vittorio De Sica (Le voleur de bicyclette), Luchino Visconti (Bellissima) en sont les symboles. Anna Magnani est l'actrice type du néoréalisme.
À partir du milieu des années 1950, le cinéma italien affronte les thèmes de la vie d'un point de vue plus introspectif que descriptif. C'est un cinéma d'auteurs , avec Michelangelo Antonioni (La nuit), Federico Fellini (La dolce vita) ou Pier Paolo Pasolini (Théorème). Marcello Mastroianni est à cet égard l'acteur fétiche des cinéastes.
De très nombreuses coproductions franco-italiennes font que le cinéma italien croise souvent le chemin du cinéma français (Le petit monde de Don Camillo).
Le néoréalisme prend fin peu à peu. Le genre des films qui suivent, avec des atmosphères plus légères et plus cohérentes avec les conditions générales de vie plus satisfaisantes, est appelé « néoréalisme rose ». Ce filon utilise des actrices aux formes épanouies qui deviennent de vraies célébrités : Sophia Loren (L'or de Naples) ou Gina Lollobrigida (Pain, amour et fantaisie).
Dans les années 1960 apparait la comédie à l'italienne (avec Le pigeon de Mario Monicelli) qui évoque de façon détournée, mais de manière profonde, les thèmes sociaux, politiques et culturels de l'Italie. Ettore Scola (Nous nous sommes tant aimés) et Dino Risi (Le fanfaron) mettent en scènes des comédiens comme Vittorio Gassman, Ugo Tognazzi et Alberto Sordi. À côté de la comédie, se développe un genre impliqué socialement et politiquement de façon plus directe (Main basse sur la ville de Francesco Rosi). Le cinéma italien se déploie aussi dans de nombreux sous-genres, dont le fameux western spaghetti ou le peplum (Sergio Leone avec Il était une fois dans l'ouest ou Le colosse de Rhodes), mais aussi le giallo. Grâce à la post-synchronisation, l'emploi de grandes vedettes étrangères dans les films italiens est facilité: les voix d'acteurs s'étant exprimés dans des langues différentes lors du tournage se font ainsi substituer par des acteurs italiens.
Au cours des années 1980, le cinéma italien traverse une grave crise, due entre autre à l'invasion des films hollywoodiens au budget collossaux. Le niveau des films destinés à un public populaire baisse jusqu'à la série B. Pendant ces dernières décennies (fin de siècle puis début du XXIè), le cinéma italien, toujours dominé par la figure prestigieuse des anciens, n'a pas connu de véritable relève. En effet, malgré l'apparition de nouveaux talents tel Nanni Moretti (La chambre du fils) et les succès de Cinéma paradiso de Giuseppe Tornatore ou La vie est belle de Roberto Benigni, il reste fortement inscrit dans un rapport paradoxal de concurrence et de dépendance vis-à-vis de la télévision, peu propice à la création véritablement cinématographique.
Bien que moins productif qu'auparavant, le cinéma italien offre encore de beaux films dans les années 2000-2010 (Ciao Stefano, Caos calmo, Magnifica presenza, The best offer).
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